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« Checkmymenu »: Kamal VALCIN met le numérique au menu

8 juillet 2020 0 Comments

par Lovely BERGENA

Connecté aux ports USB Sainte-Lucien et Martiniquais, Kamal Valcin est un passionné d’informatique. Il en a fait son métier et n’hésite pas à nous servir du numérique sur nos plateaux repas avec son nouveau projet CheckMyMenu. Il s’est confié à notre rédaction.

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Peux tu nous présenter ton projet « CheckMyMenu » ?

« Check My Menu » est une solution web-application dédiée aux professionnels de la restauration et du grand public. « CheckMyMenu » a pour but, de permettre à ces professionnels d’informer de manière simple et concise à leur client de la présence de produits et/ou de traces d’allergènes dans les préparations grâce à un QR code.

En quelques mots, le principe de fonctionnement est d’une grande efficacité. Le chef dans sa cuisine prépare ses recettes et donc détient les informations essentielles sur la présence de produits ou de traces d’allergène dans sa composition. Ces informations  permettront de générer un QR code qui sera placé à côté du menu concerné. Le client pourra décrypter par l’utilisation d’une application gratuite de relecture de QR code. L’information que contient le QR code sera alors directement affichée sur le terminal du client. À savoir que 78% des français disposent d’un smartphone et les applications de relecture sont téléchargeables gratuitement sur tous les terminaux.

Les avantages de cette solution pour les professionnels de la restauration sont nombreux. Et je peux vous en citer quelques exemples.

La mise à disposition facile des informations concernant les allergènes pour le client. Sachant que l’absence d’informations entraîne des sanctions juridiques dans de nombreux pays dont la France.

– Une optimisation du temps de service pour le restaurateur. Car les serveurs ne sont plus bloqués à la recherche de cette information pour les clients à chaque table. Ce qui peut être très gênant, car les temps d’attente sont souvent longs.

– Une clientèle rassurée, car le client sait exactement en moins de 15 secondes si le menu convient à sa santé.

– Un autre avantage de notre solution est la possibilité pour les professionnels de traduire leurs prestations et les informations concernant les allergènes dans une autre langue. Ce qui est un avantage fort appréciable pour les clients étrangers. Du point de vue du restaurateur, cela a une importance financière, car il ne lui est pas nécessaire d’imprimer sa carte des menus en plusieurs langues.

La solution est destinée à tous les corps de métier qui gravitent autour de la nourriture. Dans les cantines pour permettre aux parents de s’informer de la composition des menus, afin de protéger les enfants allergiques. Dans les restaurants, les food-trucks, restaurants d’entreprise entre autres, les clients seront  avertis de la présence des allergènes avant leur commande et donc de faire un choix en harmonie avec leur santé.

A ce jour le projet existe, l’entreprise est opérationnelle. Je suis en contact avec des restaurateurs. Je participe aux différents salons destinés au monde de la restauration afin de présenter et vendre le concept. Le site internet est de plus en plus visité. Cette solution a fait l’objet d’un article publié sur le site de L’Hôtellerie Restauration qui est l’une des références dans le monde de la restauration en France.

Comment as tu eu l’idée de développer ce concept ?

C’est une bonne question effectivement. Je travaille depuis douze ans dans le monde de la technologie laser. Et à ce titre, je parcours en permanence la France, l’Europe et le continent nord-africain. Je suis donc en moyenne trois nuits et demie assis à une table d’un restaurant aux heures des repas. Et régulièrement, j’étais confronté à ce problème où je voyais d’autres clients dans ce cas. Souvent, quand vous posez la question au serveur sur la présence ou non de produits allergènes dans le repas, vous avez souvent trois réactions:

· Soit le serveur est embarrassé et donc vous propose de se rendre en cuisine pour demander au cuisinier

· Soit il ne sait pas et vous invite à prendre autre chose

· Ou encore il vous dit qu’il se renseigne et ne revient pas, donc finalement vous prenez autre chose.

Et donc trop souvent confronté au problème, je me suis demandé comment répondre à cette problématique. Évoluant dans la sphère de l’informatique et des nouvelles technologies et ayant eu à écrire un article pour la revue « Pluton Magazine » sur l’utilisation des QR codes, il m’est venu à l’idée d’exploiter les capacités de ces derniers pour y apporter une réponse. C’est de là que le projet a germé jusqu’à devenir la solution.

Ce concept étant développé via ton entreprise de maintenance informatique, Trustelect, peux-tu nous la présenter ?

Oui effectivement. TRUSTELECT est le nom de ma structure. Elle est spécialisée dans les prestations de services informatiques et des nouvelles technologies pour les TPE, professions libérales et les particuliers. Nous faisons de la maintenance informatique, de la réparation, de la formation, du conseil, de la vente de matériel ou logiciels (selon les besoins du client), nous proposons des solutions de sauvegarde de données, des Cloud Privé ( Home Cloud) et des sites internet.

TRUSTELECT existe depuis 2014 et à ce jour je suis seul, mais j’ai su créer un réseau de partenariat avec d’autres entreprises, ce qui me permet d’offrir une large gamme de services à mes clients et d’étoffer mes activités. Un cas bien précis: je travaille en partenariat avec un laboratoire équipé d’une salle blanche permettant la récupération de données sur tout support numérique. Cela me permet de proposer mes services à mes clients dans ce domaine.

Quel parcours professionnel t’a mené à la profession d’informaticien?

J’ai une formation de base d’électronicien. Mais les deux mondes sont intimement liés. Difficile d’être électronicien sans se plonger dans le monde de l’informatique et de la programmation. Donc depuis mon départ du collège, j’ai intégré une filière électronique, d’abord en lycée professionnel avant de reprendre la voie générale jusqu’à un BAC+3 responsable de projet. Avec l’évolution des métiers et l’omniprésence de l’informatique, j’ai naturellement renforcé mes connaissances dans ce domaine pour répondre aux différents défis du monde du travail par des formations. Et donc je suis électronicien-informaticien, ce qui me permet de proposer un certain nombre de services de qualité à mes clients dans le domaine de l’informatique et de l’électronique.

Tu es poète à tes heures perdues. Peux-tu nous en dire davantage sur cet attrait pour la poésie ?

Je n’ai pas pour habitude de dire que je suis poète, d’ailleurs je ne me considère pas comme un écrivain. Il m’arrive simplement de temps en temps de jeter quelques mots sur le coin d’une table. Non plus sérieusement, j’ai grandi comme beaucoup de mes compatriotes de Sainte-Lucie, avec pour seule richesse la misère. Et très jeune, dès l’âge de sept ans pour combler le vide je passais mon temps à imaginer le monde. Et ce monde que je ne connaissais pas, je le décrivais avec mes propres mots, mes sens, mes définitions. J’aimais observer la nature dès que j’avais un temps libre et décrire les choses avec douceur, romantisme… et c’est de là qu’est née ma passion pour la poésie. Alors j’ai commencé à écrire des poèmes pour les petites copines ensuite pour les copains qui les offraient à leurs copines ainsi de suite. Au fil des années, j’ai gardé cette passion pour les mots. Cette manière de dire les choses, de passer des messages. Plus je grandissais plus je prenais conscience de qui j’étais, de mon histoire, mes racines, plus j’avais envie de mener ma révolution, mais sans mort ni sang. La poésie est l’arme idéale pour enseigner sans blesser, pour instruire sans détruire, des mots contre nos maux. Donc oui à mes heures perdues, je continue d’écrire à mon rythme dès que j’ai quelque chose à dire. Je n’écris plus juste pour écrire, mais pour déranger, faire prendre conscience d’abord à moi-même, puis aux autres. J’ai à ce jour deux recueils de poèmes. Le premier né de quelques pages qui s’appelle  » A bout d’espérance » puis « l’île en exil » sorti en novembre 2019.

 C’est mon petit cri, un regard sur mon île la Martinique, sur mes racines d’Afrique et sur demain. Et j’ai un autre livre en cours d’écriture, mais comme je vous ai dit c’est à mon rythme. Tranquillement ! J’ai eu la chance d’être invité à trois reprises au salon du livre de Paris de 2014 à 2016, notamment et grâce à la Région Martinique et à la Maison de la Martinique. Et je profite encore pour remercier les deux institutions pour cet honneur.