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JOM AU FÉMININ by Keyza Romil

24 mars 2017 0 Comments

par Lovely BERGENA

Pour cette avant-dernière interview dans le cadre du mois de la femme, nous allons à la rencontre de Keyza Romil, rédactrice au sein du Pôle Rédaction.  Parallèlement à cet engagement associatif à Jeunesse Outre Mer depuis 2017, cette amoureuse des livres, est également étudiante en Master métiers du livre à Montpellier. Direction la délégation Occitanie, à la rencontre de Keyza, une jeune femme pétillante et dynamique.

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Qui est Keyza ?

Après avoir obtenu mon baccalauréat littéraire en Guadeloupe, je suis partie m’installer à Montpellier afin d’effectuer une licence en lettres classiques. En 2015, j’ai eu l’opportunité de faire ma troisième année de licence à Barcelone en Erasmus dans l’Universitat autonome de Barcelona. Je suis donc partie vivre un an en Catalogne. Je suis actuellement en Master métiers du livre et de l’édition à Montpellier. D’un point de vue professionnel j’essaie de me confronter le plus possible à la réalité du monde du travail dans différents stages ou emplois saisonniers. J’ai pu donc travailler dans la restauration, la vente mais aussi dans le domaine de la banque et de la finance. Je pense que toute expérience professionnelle peut m’être profitable, c’est pour cette raison que je ne me limite pas à un seul domaine.

C’est avec cette même philosophie que j’appréhende mes activités et mes hobbies. Je suis une vraie passionnée de pâtisserie, toujours à l’affût de nouvelles techniques ou recettes. Pâtisser me procure un vrai sentiment de bonheur autant pour mes papilles que pour celles de mes amis. Mais la lecture, l’écriture, les voyages et tout récemment le tricot font aussi partie des activités favorites qui gravitent autour de mes centres d’intérêts.

JOM a été pour moi l’opportunité d’intégrer une vie associative avec un vrai dessein : la valorisation de nos talents ultra marins. En intégrant le pôle rédaction, j’ai pu ajouter une petite pierre à cet édifice grâce à l’écriture d’articles. Je fais aussi partie de la délégation Occitanie où nous tentons de mettre en place différentes actions à Montpellier dans la continuité de la philosophie jomienne.

Amoureuse des livres, si tu devais citer une auteure qui t’inspire, qui citerais-tu ? Pourquoi ?

Si je devais citer une auteure, je citerais Maryse Condé. Elle m’inspire parce que durant une partie de sa vie elle a cherché à savoir qui elle était vraiment au-delà de la culture guadeloupéenne, hexagonale et africaine. Quelques un de ces livres explicitent cette recherche de soi dont celui qui m’a le plus touché Le Cœur à rire et à pleurer : Souvenirs de mon enfance. Elle y fait un portrait bouleversant d’elle-même. C’est par sa force de caractère qu’elle s’affirme comme individu. Finalement ce n’est pas parce que l’on fait partie d’une communauté qu’on ne peut pas faire valoir son individualité.

Selon toi, quelle place occupe la femme dans la littérature antillaise ?

Selon moi la femme dans la littérature antillaise est une muse. C’est elle qui inspire nos auteurs peu importe la manière dont ils la représentent. La femme poto mitan, la femme jok, l’amante, la mère, la femme diab est finalement celle qui est au centre de l’œuvre quel que soit son rôle.

Quelles sont tes aspirations pour la femme de demain ?

A seulement 22 ans, on m’a toujours dit qu’une femme devait travailler deux fois plus qu’un homme pour être reconnue… Je rêve du jour où cette phrase devienne obsolète.

Envisages-tu de prendre la plume un jour ? Quels sont tes projets pour la suite ?

C’est une idée qui me trotte dans la tête depuis des années. Il est vrai que j’écris déjà pour moi-même, mais écrire pour être lu par les autres est une étape que je n’ai pas encore franchie. Pour l’instant, j’ai décidé de me consacrer entièrement à mes études puis à ma carrière dans l’édition. Mais peut être qu’un jour je prendrai la plume pour raconter mon histoire après tout rien n’est impossible.

Un dernier mot pour les femmes qui nous lisent ?

Je dirais aux femmes qui nous lisent de ne pas se limiter dans leurs aspirations et envies parce que cela ne correspond pas à la « norme » dictée par la société. Je crois qu’en chaque femme se cache une force insoupçonnée et qu’il n’en tient qu’à nous de la dévoiler.